Nos 8 conseils pour avoir une alimentation plus durable

On ne le répètera surement jamais assez, mais notre planète est en souffrance et nous ne pouvons plus attendre les bras croisés que l’Etat ou que les collectivités agissent. Les changements doivent être collectifs autant qu’individuels. Il est donc possible de faire notre part de colibri en adoptant une alimentation durable. Si tout le monde fait des petits gestes, cela insuffle une dynamique et petit à petit, les choses bougent…

Une des premières choses à faire déjà, qui nous touche tous, est d’avoir une alimentation durable. Cela veut dire quoi, justement, une alimentation durable ? Voici quelques éléments clés pour la définir :

  • Saine et répondant aux besoins nutritionnels des personnes
  • Favorable pour l’environnement
  • Abordable et facile d’accès
  • Apte à protéger la biodiversité et les écosystèmes
  • Produite de manière juste et équitable pour les travailleurs du système alimentaire

Pour que cela devienne plus concret, voici nos 8 conseils pour une alimentation plus durable au quotidien.

1-Pour manger durable : optez pour une alimentation française et de saison

Le plus important déjà, c’est d’éviter de cautionner (en achetant!) des aliments qui traversent la planète avant d’arriver dans son assiette. Donc acheter local, ou au moins français, et de saison permet à la fois d’avoir des fruits et légumes plus savoureux et plus riches en vitamines, mais aussi souvent moins chers ! En plus, cela participe à favoriser l’économie de notre pays !

Si on prend l’exemple du quinoa, vous pouvez acheter du quinoa de Bolivie d’une marque favorisant le commerce équitable…ou vous pouvez opter pour le quinoa français (Quinoa d’anjou ou quinoa du Berry que l’on trouve maintenant en magasin bio ) ! Idem pour le millet, pour les graines de chia et nombre d’autres aliments.

Petit bémol : Si vous avez la chance d’avoir une ferme près de chez vous, regardez quand même comment travaillent l’agriculteur. Si vous le voyez traiter à fortes doses, faire de la monoculture ou cultiver sous serre chauffée, mieux vaut aller se fournir un peu plus loin, chez un producteur plus respectueux de l’environnement !

2-Achetez bio quand c’est possible ou pour certains produits

On est bien d’accord que le bio est plutôt bon pour l’environnement en général (il y a des exceptions, comme les produits ultra-transformés !). Si les aliments bio n’ont pas forcément un meilleur profil nutritionnel, sauf certains fruits et légumes qui sont plus riches en antioxydants, ils permettent de limiter les résidus de pesticides dans notre assiette et dans les sols.

En revanche, ils ne sont pas toujours accessibles à toutes les bourses. Quelle meilleure façon de faire si on n’a pas les moyens de tout acheter en bio ?

Si vous avez un jardin, vous avez la chance de pouvoir installer votre potager et ainsi cultiver vos propres légumes, voire avoir quelques œufs tout frais, garantis sans antibiotiques/pesticides et autres.

Si ce n’est pas le cas, et que vos moyens sont limités, je vous conseille alors de n’acheter en bio que les produits qui sont les plus pollués de manière générale : pommes, fraises, raisin, cerises, clémentines/mandarines, céleri branche, poivrons, endives et laitues.

 Bien sûr, que vous ayez les moyens ou pas, évitez les produits bio qui viennent du bout du monde, par exemple la spiruline bio de Chine. Vous n’aurez pas la qualité et cela contribue fortement à l’émission de CO2.

3-Réduisez le gaspillage alimentaire, donc les déchets

Les déchets, c’est tout ce qu’on ne mange pas, que ce soit des épluchures ou des produits jetés car non consommés (abimés, oubliés dans le réfrigérateur,…). Vous trouverez plus de détails dans ce précédent article pour une cuisine 0-déchet.

4-Pour une alimentation durable : consommez plus de protéines végétales

Les impacts environnementaux de la viande sont assez faciles à comprendre: produire de la viande, c’est convertir des plantes (nourriture de l’animal) en chair. Cela demande donc plus d’énergie et d’eau pour produire de la viande que des produits végétaux. Théoriquement, on aurait donc davantage de nourriture en consommant directement la plante.

Sans oublier que les animaux d’élevages (les bœufs en particulier) rejettent d’importantes quantités de méthane par leurs pets, rots et déjections (glamour, bonjour!). Le méthane a un pouvoir réchauffant 25 fois supérieur au CO2 ! En clair, un steak haché bio et local pollue en réalité bien plus qu’une banane bio venue des DOM-TOM, à cause de la quantité de méthane libérée à sa production.

Sans forcément devenir végétariens, vous pouvez déjà tendre vers le flexitarisme. Cela revient à manger moins de viande ou de poisson, et plus de protéines végétales. Ce sont notamment les légumineuses: lentilles, pois cassés, fèves, pois chiches, flageolets, haricots secs, soja (français !), il y a l’embarras du choix ! Pour ce qui est de la préparation, là encore, laissez parler votre créativité : houmous, fallafels, ‘steaks’ végétaux, haricots rouges ou lentilles pour remplacer le bœuf haché dans des sauces bolognaises,  chili sin carne,…

5-Cuisinez au maximum et évitez les emballages superflus

Essayez de cuisiner au maximum à partir d’ingrédients bruts. En évitant d’acheter des produits transformés et ultra-transformés, vous limiterez votre impact carbone et les emballages superflus, tout en faisant des économies et en prenant soin de votre santé !

Par exemple, manger végétarien en achetant des ‘steaks’ végétaux bio ultra-transformés n’a aucun intérêt, que ce soit pour la santé ou pour l’environnement ! Mieux vaut les faire soi-même, tout simplement en mélangeant des légumineuses, des flocons d’avoine, des restes de légumes ou juste des oignons, et un œuf ou de la farine de pois chiches. Rien de tres compliqué. En plus c’est bon et ne coûte pas cher !

Autres points : achetez le plus possible en vrac, en apportant vos propres sachets en tissus. Evitez les produits avec sur-emballage. Quand vous prévoyez de voyager, apportez votre repas préparé la veille dans une boite hermétique et prenez vos couverts. Cela évitera d’acheter une salade dans une boite en plastique et de prendre des couverts jetables…même s’ils sont en bambou et non en plastique !

6Favorisez les circuits courts

Cela va dans le sens du ‘acheter local’, mais n’est pas systématique. Ce qu’on appelle circuit-court, c’est l’achat direct au producteur/à la ferme, dans des coopératives de producteurs ou dans des AMAP. Cela permet de limiter les intermédiaires et de mieux rémunérer le producteur. En revanche, cela n’est intéressant que si vous avez des producteurs qui travaillent de manière correcte et dans le respect de l’environnement !

7-Consommez plutôt de l’eau du robinet que de l’eau en bouteille

En matière d’eau, il n’y a pas de réponse simple. L’eau du robinet peut être parfois assez polluée (officiellement non, bien sûr, mais si vous testez votre eau avec des bandelettes spéciales pour détecter les nitrites et autres polluants, vous aurez parfois quelques mauvaises surprises !). On peut donc être tentés d’aller vers l’eau en bouteille…mais qui pose le problème de l’emballage en plastique.

Si vous vivez dans une région peu polluée, l’eau du robinet reste donc une bonne solution, quitte à utiliser une carafe filtrante (voire des bâtons de charbon actif) ou un filtre au niveau du robinet pour éliminer les plus grosses particules et le chlore. Pour une région plus polluée, mieux vaut investir dans un filtre plus efficace, soit avec réservoir et filtration passive (type Berkay ou autres), soit un filtre sous évier. Le plus efficace, à réserver aux endroits avec une agriculture plutôt intensive ou polluante (ex : viticulture) à proximité, c’est le filtre à osmose inverse complété par un module de reminéralisation de l’eau (ex : Ozeale,…). Ce 2e module est indispensable pour éviter de boire une eau vide de minéraux donc finalement non bénéfique pour la santé.

8-Ne cédez pas aux modes alimentaires !

Vu ce qui a été dit avant, cela coule de sens, mais cela ne luit pas de remettre une couche ! Avocat, huile de coco, sel de l’Himalaya, noix de cajou…tous ces aliments ont connu (ou connaissent encore !) un fort attrait suite à la mise en avant massive de leurs propriétés nutritionnelles ou gustatives. Le problème, c’est que ce sont des aliments qui viennent généralement de loin (=impact carbone) et qu’une demande massive entraine une production intensive sur place. Ce n’est donc pas bon pour les sols localement et plutôt mauvais pour les populations locales qui voient disparaitre des terrains destinés à la production vivrière (ou des forêts aux écosystèmes riches) au profit de production destinées à l’exportation ! Dans le cas du sel, c’est l’extraction et les conditions de travail de la main d’œuvre qui posent problème.

C’est donc comme pour l’alcool : avec modération !

Le mot de la fin

Le mot de la fin, pour conclure cet article : en matière d’alimentation durable, il est possible d’agir à son niveau de manière simple et sans forcément que cela coute plus cher. Si vous en êtes au début, pas de stress : prenez chaque point pas à pas et changez vos habitudes progressivement.

Commander ses paniers repas hebdo chez Recettes & Cabas est aussi une action d’alimentation durable ! En effet, Recettes & Cabas propose 98% d’ingrédients français voire locaux et venant de petits producteurs. Les recettes sont à base de produits de saison. Ils limitent le gaspillage grâce au principe du pré-dosé : tout est dans le cabas en juste quantité́ par rapport aux recettes. Pas de reliquat qui traine au frigo ni dans les placards et qui finit à la poubelle ! Enfin, les emballages sont limités et recyclés. Les clients peuvent retourner une partie des contenants et gagner ainsi des points fidélité́ en échange. Alors, et si vous passiez commande de vos paniers repas pour la semaine prochaine ?

Auteure : Sabrina Marnet-Letellier, Nutrithérapeute et consultante nutrition-santé, https://naturmove.fr

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