RDV en terrain connu #3 Gaec des Sables Rouge, Ducreux, fruits et légumes de saison

Élaborer des menus équilibrés et variés, vous éviter la corvée des courses, le manque d’inspiration et sélectionner pour vous les meilleurs produits directement chez les producteurs ou artisans telle est notre mission chaque semaine chez R&C.

Mais savez-vous qui se cache derrière tout ça ? Une équipe passionnée bien sûr mais surtout, des partenaires de confiance, et des fournisseurs d’exception qui nous accompagnent, pour certains, depuis le tout début de notre aventure.

Et pour mieux comprendre cette relation parfois unique que nous entretenons avec eux, Sandrine partira chaque mois à la rencontre de l’un d’entre eux et partagera avec vous l’amour de leur travail, leurs secrets de fabrication et l’exception de leurs produits. 

« L’HISTOIRE EST FAITE DE BELLES RENCONTRES QU’IL FAUT SAVOIR SAISIR ! »

Episode 3 : le Gaec des Sables Rouges de la famille Ducreux à Dardilly (69)

Cette semaine je vous emmène à Dardilly (Nord de Lyon) découvrir notre partenaire « le Gaec des Sables Rouges » de la famille DUCREUX.Tout a commencé il y a 4 ans à St Cyr au Mont d’Or à « la fête de la pomme ». Un marché de producteurs où Bénédicte Curan, créatrice de Recettes & Cabas a l’habitude de se rendre en famille. Elle rencontre Patrice et son frère Vincent Ducreux venus vendre leurs produits. Les deux frères travaillent leurs fruits et légumes avec respect, passionnés par leur métier, et leur exploitation se trouve être juste à 2 km !!Sourire, bienveillance, authenticité propre aux gens qui travaillent la terre et qui savent la respecter… Le courant passe, un partenariat est né ! Une complicité et une confiance qui dure depuis bientôt 4 ans. Bien plus qu’un fournisseur les frères Ducreux font aujourd’hui un peu partie de la famille R&C !!!

Travailler avec la famille Ducreux est un luxe et une chance pour nous. Tout d’abord par le fait qu’ils soient si proches géographiquement de nos locaux et surtout un plaisir à chaque fois renouvelé lorsque nous réceptionnons leurs beaux produits fraîchement cueillis. Très réactifs, toujours à l’écoute de nos besoins, ils nous livrent été comme hiver, chaque semaine, le fruit précieux de leur récolte pour le plus grand plaisir de nos clients.

C’est avec bonheur que je me rends chez eux par un bel après-midi ensoleillé pour vous faire partager leur passion et leur savoir-faire.

Située sur la colline de Dardilly , cette exploitation de 20 hectares appelée « les Sables Rouges » se perpétue depuis 4 générations. Elle doit son nom à sa terre légère et sableuse, « chargée de matière ferrique » qui lui donne cet aspect unique, et qui en fait un terroir idéal pour la culture des fruits et légumes.

HERITAGE FAMILIAL ET CULTUREL

Baignés depuis l’enfance dans ce milieu parfois rude et exigeant du monde agricole, les deux frères ont pourtant le don de transmettre joie de vivre et bonne humeur. Même si les vacances sont rares et qu’ils travaillent souvent 70 H par semaine pour les périodes les plus chargées comme au printemps ou à l’automne. Ils ont conscience de leur chance de vivre dans cet environnement privilégié qu’ils se sont façonnés.

Un BTS en poche spécialisé dans « la protection des cultures » ils ont tout naturellement repris la suite en faisant le choix d’une agriculture sans lutte chimique, pour proposer à leurs clients des produits sans traitement.

Leur production est principalement destinée à la vente au détail ainsi qu’à quelques écoles autour de chez eux et aux clients de Recettes & Cabas.

Dans la cour ombragée par un tilleul majestueux, un bel étal propose chaque jour  « le fruit de leur récolte ». Pommes, poires, salades, pommes de terre, pêches, cerises, aubergines …la liste est longue et varie au fil des saisons bien sûr.

Une petite boutique « dans son jus » au fond de la cour tenue d’une main de fer par « maman » propose aussi toute l’année les produits dérivés de leur production. Car ici rien n’est jeté et leur objectif est de s’approcher du « zéro déchet ». Même les fruits trop murs, tombés de l’arbre sont mis de côté pour en faire des confitures, des jus, des compotes, des sorbets…

Aussi présents à Décines, à Lyon et à Dardilly sur quelques « marchés d’après-midi » réservés uniquement aux producteurs, cette organisation leur permet de récolter le matin et de pouvoir proposer à la vente leurs produits l’après-midi sur leurs étals.

Bien sûr les fruits et légumes sont parfois légèrement tachés par endroits, les formes ne sont pas toujours parfaites et régulières… et les rendements sont plus faibles que dans une exploitation qui utilise des traitements chimiques. Leurs pertes s’élèvent à environ 7% (contre 2% s’ils utilisaient des insecticides classiques.)

Mais c’est le prix à payer pour une qualité sanitaire irréprochable. Car c’est bien ça qui leur tient à cœur : proposer à leurs clients un produit sain. Ils travaillent en collaboration avec l’ADA (Agence pour le Développement Agricole) et reçoivent des formations et des aides pour trouver des solutions alternatives, parfois coûteuses et contraignantes, mais qu’ils revendiquent comme une évidence.

PRIS DANS SES FILETS

Dans le verger des pommiers qui représentent avec les poires une grosse partie de leur activité, plus de 17 variétés sont présentes : Golden, Jonagold, Reinette du Canada, Pinky…à chaque rang sa catégorie.

Récoltées de septembre à octobre, elles seront ensuite soigneusement triées et stockées en chambre froide pour être vendues jusqu’en février. Chaque rang d’arbres est entouré d’un filet qui laisse passer la lumière, le soleil bien sûr, la pluie et le vent. Ce filet « paragrêles et alt carpo » a la particularité de protéger de la grêle mais surtout de la contamination d’un papillon responsable des vers que l’on peut trouver parfois dans les fruits.

Avec fierté Vincent me montre les premières pommes encore un peu vertes et m’explique que ces filets protecteurs installés il y a 5 ans ont représenté un investissement important de 15 000 euros par hectare.

Un travail de titan puisque chaque rang est littéralement «  ensaché » dans ces filets géants, et relevé manuellement à l’aide d’une passerelle automotrice au moment de la récolte ainsi qu’en hiver pour que la neige ne vienne pas étouffer les arbres.

Je vois aussi ça et là des petites assiettes blanches enduites de glue. Une autre technique biologique qui sert à « piéger » les pucerons et les insectes nuisibles pour les fruits.

Un peu plus loin, se trouve le champ magnifique des salades. Protégées aussi par un filet de couleur vert que l’on distingue à peine, ces batavias ont été repiquées minuscules, il y a quelques temps. Elles sont aujourd’hui énormes, et prêtes à être cueillies pour nous ce week-end.

« PETIT POIREAU DEVIENDRA GRAND ! »

Bien sûr, selon les saisons les produits se succèdent. Il faut parfois plusieurs mois avant de pouvoir les récolter. Ici des mini poireaux qui seront les bienvenus en octobre dans vos soupes hivernales, sont déjà en terre et vont pousser doucement grâce aux soins apportés par les frères Ducreux tout au long de ces mois.

Ici pas d’engrais chimiques, ni de procédés agressifs mais du fumier végétal, à base de « tourteau de Ricin » une plante qui élimine naturellement les insectes nuisibles aux cultures.

Pour renseigner Christine (Responsable des achats chez nous), sur la récolte prochaine des pommes de terre nouvelles, Vincent en déterre quelques-unes sous mes yeux, pour les remettre à notre testeuse en chef pour ses prochaines commandes.

Nous longeons ensuite les serres sous un soleil éclatant. A l’intérieur, une chaleur étouffante qui frise les 35° et qui oblige à travailler très tôt le matin. Melons, aubergines luisantes, carottes, tomates encore vertes mais prometteuses,(environ 5 tonnes de tomates seront récoltées ici cet été), tous ces trésors demandent soin et patience, mais surtout beaucoup d’eau.

« L’AVENIR DE NOTRE PROFESSION DEPENDRA DE LA BONNE GESTION DE L’EAU »

Deux étangs ont été aménagés pour récupérer les eaux de pluie ainsi que les eaux de ruissellement. Cette année ne devrait pas poser de problème de ce côté-là ! Toutefois l’eau reste « précieuse » et doit être gérée et stockée avec intelligence et rigueurpour ne pas être gaspillée. 



Avec 2 autres étangs collectifs qu’ils partagent avec des voisins agriculteurs, ces réserves  représentent environ 24 000 m3 d’eau et permettront d’irriguer leurs serres et les différentes cultures.

Un dernier détour nous amène dans le verger des pêchers, dont c’est la pleine saison. Un délice pour les yeux comme pour les papilles.

Elles ont déjà pris une belle couleur nacrée et sont récoltées tous les jours.

Fruit fragile, Vincent m’explique qu’ici les pèches sont toujours cueillies à maturité pour une meilleure concentration en sucre.

Ma visite se termine et c’est les bras chargés de trésors que je repars pour faire « valider » à Christine les produits qui seront livrés dans les prochaines semaines dans vos cabas…

On se retrouve bientôt pour un nouvel épisode en terrain connu ?

Sandrine, Responsable communication et relation partenaires

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